Considérant que la recherche militaire porte
actuellement sur la manipulation
de l'environnement à des fins militaires,
et ce en dépit des conventions existantes; c'est
le cas, par exemple, du système HAARP basé
en Alaska.
Considère que le projet HAARP (High Frequency
Active Auroral Research Project), en raison de son impact
général sur l'environnement, pose des
problèmes globaux et demande que ses implications
juridiques, écologiques et éthiques soient
examinées par un organe international indépendant
avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation
d'essais; déplore que le gouvernement des États-Unis
ait à maintes reprises refusé d'envoyer
un représentant pour apporter un témoignage
sur les risques que comporte pour l'environnement et
la population le projet HAARP financé actuellement
en Alaska, durant l'audition publique ou à l'occasion
d'une réunion subséquente de sa commission
compétente.
Demande à l'organe chargé de l'évaluation
des choix scientifiques et technologiques (STOA) d'accepter
d'examiner les preuves scientifiques et techniques fournies
par tous les résultats existants de la recherche
sur le programme HAARP aux fins d'évaluer la
nature et l'ampleur exactes du danger
que HAARP représente pour l'environnement local
et global et pour la santé publique en général.
HAARP - Un système d'armement modifiant le climat.
HAARP est un programme de recherche sur le rayonnement
à haute fréquence. Il est conduit conjointement
par l'armée de l'air et la marine des États-Unis
et par l'Institut de géophysique de l'université
d'Alaska à Fairbanks. Des tentatives analogues
ont lieu en Norvège, dans l'Antarctique, mais
aussi dans l'ex-Union soviétique. HAARP est un
projet de recherche utilisant un équipement terrestre,
un réseau d'antennes. Chacune est alimentée
par son propre émetteur pour réchauffer
des parties de l'ionosphère au moyen d'ondes
radio puissantes. L'énergie ainsi générée
réchauffe certaines parties de l'ionosphère,
ce qui crée des trous
dans l'ionosphère et des "lentilles"
artificielles.
HAARP peut avoir de multiples applications. La manipulation
des particularités électriques de l'atmosphère
permet de contrôler des énergies gigantesques.
Utilisée à des fins militaires contre
un ennemi, cette technique peut avoir des conséquences
terribles. HAARP permet d'envoyer à un endroit
déterminé des
millions de fois plus d'énergie que tout autre
émetteur traditionnel. L'énergie
peut aussi être dirigée contre un objectif
mobile, notamment contre des missiles ennemis.
Depuis les années 50, les États-Unis
procèdent à des explosions nucléaires
dans les ceintures de Van Allen afin d'examiner les
effets des impulsions électromagnétiques
qu'elles déclenchent sur les communications radio
et le fonctionnement des équipements radars.
Ces explosions ont généré de nouvelles
ceintures de rayonnement magnétique qui ont pratiquement
entouré la terre tout entière. Les électrons
se déplaçaient le long de lignes de champs
magnétiques et créaient une aurore boréale
artificielle au-dessus du pôle nord. Ces essais
militaires risquent de perturber à long terme
les ceintures de Van Allen. Le champ magnétique
terrestre pourrait s'étendre sur de vastes zones
et empêcher toute communication radio. Certaines
scientifiques américains estiment qu'il faudra
plusieurs centaines d'années avant que les ceintures
de Van Allen retrouvent leur état initial. HAARP
peut bouleverser les conditions climatiques. Tout l'écosystème
peut être menacé, en particulier dans l'Antarctique
où il est fragile.
Les trous dans l'ionosphère causés par
les ondes radio puissantes qui y sont envoyées
constituent un autre effet très grave d'HAARP.
L'ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement
cosmique. L'on espère que ces trous se refermeront,
mais l'expérience acquise suite à la modification
de la couche d'ozone donne à penser le contraire.
Le bouclier de l'ionosphère est fortement percé
à plusieurs endroits.
HAARP est lié à la recherche spatiale
intensive menée depuis 50 ans à des fins
clairement militaires, par exemple en tant qu'élément
de la "guerre des étoiles" en vue du
contrôle de la haute atmosphère et des
communications. Ces travaux de recherche doivent être
considérés comme extrêmement
néfastes pour l'environnement et la vie humaine.
Personne ne sait avec certitude ce que peuvent être
les effets de HAARP. Il faut lutter contre la politique
du secret en matière de recherche militaire.
Il faut promouvoir le droit à l'information et
au contrôle démocratique des projets de
recherche militaire ainsi que le contrôle parlementaire.
Une série d'accords internationaux (la convention
sur l'interdiction d'utiliser à des fins militaires
ou à d'autres fins hostiles des processus modifiant
l'environnement, le traité sur l'Antarctique,
l'accord établissant les principes des activités
des États en matière de recherche spatiale,
en ce compris la lune et d'autres corps spatiaux ainsi
que la convention des Nations unies sur le droit maritime)
font que HAARP est un projet hautement contestable non
seulement sur les plans humain et politique mais aussi
du point de vue légal. En vertu du traité
sur l'Antarctique, l'Antarctique ne peut être
utilisée qu'à des fins pacifiques, ce
qui signifie que HAARP
enfreint le droit international. Tous les effets
des nouveaux systèmes d'armement doivent être
évalués par des organes internationaux
indépendants. Il faut encourager la conclusion
d'autres accords internationaux afin de protéger
l'environnement contre toute destruction inutile en
temps de guerre.
Considère que le système militaire américain
de manipulation ionosphérique, HAARP, lequel
est basé en Alaska et ne représente qu'une
partie du développement et de l'usage d'armes
électromagnétiques à des fins de
sécurité tant extérieure qu'intérieure,
constitue un exemple d'une
nouvelle menace militaire particulièrement grave
pour l'environnement et la santé humaine au niveau
planétaire, sachant que ce système
tente de pénétrer dans la partie hautement
sensible et énergétique de la biosphère
à des fins militaires, alors que toutes ses conséquences
ne sont pas connues; invite la Commission, le Conseil
et les États membres à exercer des pressions
sur le gouvernement des États-Unis, de la Russie
et de tous les autres États engagés dans
de telles activités pour qu'ils mettent un terme
à ces dernières et qu'un accord global
soit établi contre de telles armes. |